Grâce à l’enquête Vie quotidienne et santé (VQS) réalisée par la DREES en 2014, la perte d’autonomie des personnes âgées vivant à domicile peut être comparée entre les départements français (hors Mayotte), pour divers indicateurs de limitations fonctionnelles, restrictions d’activité, ou recours à des aides professionnelles ou de l’entourage.
Dans l’Ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire), jusqu’aux départements de l’Ouest de l’Ile-de-France, les prévalences de la perte d’autonomie à domicile sont faibles. Elles s’accompagnent d’un faible recours à l’aide professionnelle et de l’entourage. À l’inverse, les départements ultra-marins, le nord et le nord-est de la France, et une grande partie de la moitié sud de la France combinent de fortes prévalences de la perte d’autonomie à domicile et un fort recours à l’aide. Les limitations cognitives sont plus fréquentes dans les départements du sud, alors que les prévalences des limitations physiques sont plus élevées dans le nord et le nord-est de la France.
Ces disparités de besoins et de recours à l’aide peuvent être liées à l’offre proposée sur le territoire pour prendre en charge la perte d’autonomie. Les territoires où le taux d’équipement en établissements est faible ont une prévalence des incapacités à domicile forte. Les départements où l’aide professionnelle à domicile est importante sont aussi ceux où les besoins sont élevés.