La Délégation à la prospective su Sénat s’est intéressée aux services à la personne, au vu de l’ampleur du soutien public qui leur est dévolu et des espoirs que leur développement suscite, dans un contexte de crise économique et de "rabotage" des "niches" fiscales et sociales.
L’évaluation du potentiel de la politique de soutien aux services à la personne s’appuie sur un travail de prospective du Bureau d’Information et de Prévisions Economiques (BIPE), qui a fourni un jeu de scénarios sur l’évolution de la dépense publique que la politique de soutien aux services à la personne peut entraîner à l’horizon de 2020.
Trois enseignements majeurs en découlent :
Le soutien public apparaît soutenable à l’horizon de 2020
Mais, en vue du retour au plein emploi envisagée au cours des années 2020, il pourrait être nécessaire d’anticiper un recentrage des moyens sur l’éducation et la recherche pour gagner en compétitivité et financer tous les besoins liés au vieillissement. Affecter trop longtemps une main d’œuvre peu qualifiée à des secteurs "non délocalisables", s’ils demeurent peu productifs, serait la marque d’un société frileuse et inégalitaire, au prix collectif d’une croissance sous-optimale dans une économie ouverte.
Enfin, la politique de soutien aux SAP et celle concernant les "personnes fragiles", doivent être différenciées et évaluées afin de permettre leur pilotage optimal.
Synthèse complète :